Le Vin de Vienna, un héritage du Rhône et des Romains
C’est la richesse de son passé géologique qui a donné à la vallée du Rhône une terre fertile pour la vigne.
L’histoire du vin y débute au IVe siècle avant notre ère, à l’époque grecque où la vigne est cultivée à Marseille. Mais elle se développe au nord de la vallée du Rhône, à partir du 1er siècle après JC, introduite par les Romains remontant le fleuve. A Vienna, les Romains donnent, les premiers, l'impulsion d'un vignoble commercial, d’autant que cette grande cité gallo-romaine est située sur une voie d’échanges majeure de l’Empire : l’axe rhodanien, qui relie la Méditerranée aux provinces du nord.
En rive gauche du Rhône à Vienna, la surface d’environ 5 hectares des entrepôts témoigne de l'importance du commerce. Ces entrepôts, parmi les plus grands du monde romain, étaient comparables à ceux d'Ostie, le port de Rome. Et le vin était un produit phare des échanges commerciaux, dont le transport se réalisait pour l’essentiel sur le fleuve. Celui conçu par les Allobroges de Vienna était alors connu et apprécié dans la capitale de l’Empire.
Également produit culturel majeur, le vin a façonné par bien des aspects les civilisations de l’Antiquité. La céramique antique, reflet de la vie quotidienne, des habitudes domestiques et du commerce témoigne de son importance à l’époque romaine. On retrouve les céramiques dans toute la chaine du vin : les dolia, grosses jarres utilisées pour les vinifications, les amphores pour le transport et la conservation, les cruches et gobelets pour le service et la consommation.
Aujourd'hui, Il est bien difficile de dissocier Vienne et ses environs de la viticulture, et plus spécialement la célèbre appellation "des Côtes Rôties". C'est l'un des crus les plus prestigieux des vignobles de la vallée du Rhône, produit sur les communes d'Ampuis, Saint Cyr sur Rhône et Tupins et Semons, en face de Vienne à quelques kilomètres au sud. Bénéficiant de l'appellation AOC depuis 1936 il a la particularité d'être produit sur des sols en pente et terrasses en pierre orientées sud/sud-est, d'où son nom de Côte-Rôtie.
Il s'agit donc d'une toute petite production d'exception, avec une surface plantée de 119 hectares, cultivée et récoltée par une soixantaine de producteurs (production moyenne de 6800 hl), et qui est composée de syrah et jusqu'à 20% de viognier.
L'histoire de ce terroir vinicole est centrée sur Ampuis, qui était un ancien comptoir grec puis romain (emporion).
Martial, Pline l'Ancien et Plutarque célébraient déjà ce vin sous le nom de vinum picatum ou vin viennois.
Sa renommée s'accroît sous la Renaissance et s'étend vers d'autres provinces, ainsi que vers les tables princières d'Angleterre, de Russie, et de Prusse.
De nombreux producteurs proposent des dégustations ou vente à emporter dans leur propriété ou dans plusieurs caves situées sur les 3 communes du terroir.
Toutefois nous vous recommandons une visite au caveau du château, propriété de l'un des plus grands noms des Côtes-Rôties, où vous pourrez, dans un cadre exceptionnel , visiter le musée du caveau pour une immersion dans le savoir faire faire et l'excellence des hommes et des techniques sur ce terroir.
Vous pourrez également faire différentes expériences gustatives avec dégustations de multiples appellations ou cépages de votre choix (Côte-Rotie, Condrieu, Hermitage, Châteauneuf-du-Pape etc ...), sous les conseils et les explications de sommeliers de grand talent.



Musée du vin à Ampuis (69) à l'entrée du village. Propriété de la maison Guigal (Côtes Rôties)
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